Venez découvrir un élevage de petite taille, situé dans le bocage vendéen dans un cadre naturel. Nous vous proposons des poulets, pintades et volailles festives élevés en plein air.
Grâce à des petits bâtiments déplaçables, les volailles ont un accès libre aux parcours à partir de 5 semaines.
L'élevage est conduit en agriculture biologique et est certifié par ECOCERT. Toute la production est commercialisée en vente directe.
PROCHAINES VENTES
PROCHAINES VENTES
-- Livraisons*--
Samedi 7 décembre
De 9h00 à 17h00
-- A la ferme de la Coussaie --
Vendredi 6 décembre
De 18h00 à 19h30
*Fourchaud, Fontenay le Comte, Mouzeuil St Martin, Ste Radégon des Noyers, Villedoux, Puilboreau, la Rochelle,
l'Houmeau, Nieul s/Mer, Charron, Luçon, Talmont St Hilaire, Les Sables d'Olonne, La Roche s/Yon, Chantonnay, Mouilleron St Germain...
-- Aux Halles de Chantonnay --
Jeudi 12 décembre
De 17h00 à 19h15
Commandes au 06 83 227 227
-- À l'AMAP Près d'Ici*
de Fontenay le Comte --
Mardi 10 décembre
De 18h30 à 19h30
Commandes au 06 83 227 227
*Place du marché
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L'ÉLEVAGE PLEIN AIR MENACÉ
Chers amis, amapiens, consommateurs...
Depuis plusieurs années, suite aux épisodes successifs de grippe aviaire, mon élevage et ceux de nombreux collègues ont dû s’adapter aux différentes mesures de biosécurité imposées par l’Etat. Au-delà de l’échec patent de ces mesures, chaque année, l’élevage plein air semble de plus en plus menacé.
Aujourd’hui, il ne nous est plus possible de nous taire face à l’ampleur du désastre actuel. Les mesures radicales prises aujourd’hui pour sauver le modèle d’élevage avicole industriel contre la propagation du virus risquent de faire disparaitre les élevages de volailles élevées en liberté. C’est incompréhensible !
Ainsi, le collectif « Sauve qui poule Poitou », rassemblant de nombreux élevages avicoles à « taille humaine » de l’Ouest, sollicite votre soutien pour sauver ensemble l'élevage fermier « plein air ».
Mais de quoi parle-t-on ?
Depuis 2016, la grippe aviaire ou « Influenza Aviaire » sévit dans les élevages avicoles en France. En période hivernale, l’avifaune (oiseaux sauvages) est à l’origine des premières contaminations selon ses flux migratoires descendants.
Les virus de la grippe aviaire (H5N8) n’est pas transmissible à l’homme. Il n’affecte ni la qualité de la viande ni celle des œufs.
L'Etat et les services départementaux ont mis en place des mesures de biosécurité (formations, plans d’élevages, désinfections…) et le confinement des volailles en période épidémique élevée. Les mesures de confinement non adaptées à nos petits élevages autarciques ont fait l’objet jusqu’à présent de dérogations possibles. Mais depuis le mois de novembre, aucune dérogation n’est accordée. Au vu de la situation actuelle, cette mesure n’a réussi qu’à diviser les modes d’élevages et par conséquent les éleveurs.
Ces dispositions s’avèrent sans résultats tangibles. Chaque année les contaminations font rage et des millions de volailles sont euthanasiées. Les faits sont là, La quasi-totalité des volailles contaminées par le virus sont élevées dans des bâtiments « hors sol » et ne sortent jamais dehors.
Les flux inhérents aux élevages industriels ont largement leur part de responsabilité. Certaines volailles, comme les canards (l’espèce la plus touchée), sont élevées sur 3 sites d’élevage différents au cours de leur vie. La multiplication des équipes de personnel entrant dans les exploitations pour vacciner les volailles, pour les débecquer (couper le bout du bec pour éviter les picages dus aux fortes densités dans les bâtiments), les ramasser en fin d’élevage contribuent à favoriser la circulation du virus. De plus, les véhicules d’aliments, d’équarrissage, des techniciens de la filière, des représentants, des vétérinaires…, sont aussi vecteurs de contamination.
Evidemment, tous ces acteurs prennent d’importantes précautions pour limiter la propagation surtout en période épidémique. Mais comme le démontre les cartes annuelles de l’évolution de la circulation des virus, le risque zéro n’existe pas et les contaminations se font très vite d’un bâtiment à un autre dans les élevages « hors sol ». En effet, parallèlement, les élevages en plein air ainsi que les basses-cours sont peu touchés. Pourtant la filière avicole et les vétérinaires associés les taxe d’irresponsables ou de criminels.
Pourquoi vouloir interdire un système d’élevage apparemment moins sensible à ce virus ? Faut-il interdire les migrations des oiseaux sauvages pour préserver une filière industrielle qui ne sait pas résister au virus ?
Nos élevages sont pris en otage par ces mesures de biosécurité inadaptées et inefficaces face aux épidémies successives de grippe aviaire.
En pleine crise sanitaire, hors de contrôle en Vendée, les services vétérinaires et la filière avicole pris dans une situation catastrophique, ont décidé de conserver les élevages stratégiques de reproduction, les couvoirs et d’abattre toutes les volailles du département d’ici la fin avril dans tous les élevages et basses-cours privées, soit pour la consommation, soit pour destruction.
Quelle est la situation aujourd’hui ?
Au 21 mars, la Vendée recensait plus de 500 élevages touchés par l’épidémie. La propagation actuelle est de l’ordre de 30 bâtiments touchés par jour. Un seul cas a été détecté dans une basse-cour, aucun dans la faune sauvage ou captive (Source : Ministère de l’Agriculture et de l’alimentation)
Même s’il est difficile de recenser toutes les mortalités dans les basses-cours privées, nos volailles en plein air sont très peu touchées et notre modèle d'élevage continue de démontrer ses atouts face aux épidémies de grippe aviaire successives mais aussi sur qualité de nos volailles ou le bien-être animal.
La propagation exponentielle actuelle de l’épidémie dans les élevages de Vendée est la conséquence directe de la densité de bâtiments avicoles sur le département.
Depuis le 1er janvier 2022, un arrêté ministériel oblige les élevages de volailles de désigner un référent pour suivre une formation « bien-être animal » dans les 6 mois.
Selon nous, le bien-être animal passe avant tout par le respect des besoins naturels des volailles. Même s’il est spécifié que cette formation prendra en compte les attentes sociétales nous craignons fortement que cette dernière, sans remettre en cause un système d’élevage inadapté, pourrait devenir une mascarade servant de gage à un modèle intensif en quête de considération.
Qui sont les victimes de cette situation ?
Les éleveurs en filières.
Alors qu’il y a de moins en moins de paysans en France, la demande croissante a poussé les éleveurs de volailles à produire davantage. Certains, se sont lancés dans l’élevage de volailles pour percevoir un complément de revenu parfois indispensable. Sollicités par les filières, ils se sont endettés en construisant de grosses installations. Les épisodes d’épidémies récurrents ayant engendré des conditions sanitaires difficiles, certains n’arrivent plus à rentabiliser leurs bâtiments. Cette nouvelle crise de grippe aviaire risque de mettre de nouveaux paysans à genou.
Ces éleveurs, formés, ont investi dans des aménagements couteux nécessaires pour répondre aux mesures de biosécurité exigées, ils ont pris d’extrêmes précautions pour passer entre les gouttes des contaminations devenues incontrôlables.
Nous sommes bien évidemment solidaires avec ces éleveurs touchés, stigmatisés et désemparés. Nous dénonçons certains propos récents expliquant que des manquements dans le respect des mesures de biosécurité ont pu être à l’origine de la contamination de certains élevages…
Faute de moyens adaptés pour gérer l’ampleur de la crise actuelle, certains éleveurs touchés doivent monter le chauffage des bâtiments, couper la ventilation et l’eau et laisser agoniser leurs volailles.
Qui peut accepter de leur imposer cela tout en leur demandant de se former au bien-être animal ?
Quel raisonnement peut justifier une telle ignominie alors que beaucoup de ces volailles sont saines et commercialisables ? Que font les personnes qui prennent ou cautionnent ces directives lorsqu’il faut mettre ces décisions en pratique, quand l’éleveur se couche le soir en sachant ce qu’il inflige à ses volailles ?
L’impact psychologique est énorme et malgré les indemnisations prévues, les services de préventions au suicide sont inquiets.
Les élevages en « plein air »
Nos petits élevages plein air sont aussi victimes de cette situation. Les mesures sans précédents, visant à abattre les volailles d’ici la fin avril sur tout le territoire vendéen sont calquées sur les schémas d’élevage industriels aux durées d’élevages courtes (de 35 à 90 jours). Ce délai permettra à certains élevages de valoriser les lots les plus avancés. Par ailleurs, l’objectif est clair, plus le « vide » sera rapidement fait et plus tôt, les nouvelles mises en place de poussins ou canetons pourront se faire.
Dans nos élevages en circuits courts, les volailles sont élevées entre 105 et 140 jours. Elles constituent souvent notre seule source de revenus. Le préjudice sera énorme. Certaines voix dans les services vétérinaires de la Préfecture parlent d’une mise en place possible qu’à partir de septembre. Si ce scénario était retenu, nous ne pourrons plus proposer de volailles à nos clients après le mois prochain et jusqu’en décembre ou janvier 2023, soit 7 à 8 mois sans revenus.
Il nous est et sera impossible d’élever nos poulets, pintades, canards ou chapons enfermés. Cela va à l’encontre de nos convictions, des attentes sociétales et du bien-être animal. Certains réfléchissent à arrêter.
Face au silence des autorités, nous sommes démunis. Pour autoriser à sortir nos volailles prêtes à vendre, il nous faut soit payer la visite du vétérinaire soit, selon la situation géographique de notre élevage, le surcout important des analyses par écouvillons fait sur les volailles (ex : 620€ pour 100 volailles).
Lorsque 60 écouvillons sont nécessaires pour un laisser-passer, cela représente 0.3 à 0.4 % de volailles testées pour un bâtiment industriel de 15000 ou 20000 volailles. Dans nos élevages en vente directe, cela peut représenter jusqu’à 50% des animaux et jusqu’à 100% parfois…
Soit, les personnes qui ont imaginé ce dispositif de dépistage n’étaient pas en capacité d’imaginer un ratio cohérent (% de l’effectif, par exemple) soit on cherche à tout prix des volailles contaminées dans nos « petits » élevages !
Parfois, nos volailles nous sont refusées à l’abattoir parce que les services vétérinaires, débordés et/ou zélés ont omis de signer le laisser-passer ou parce que le vétérinaire est venu faire sa visite 26 heures auparavant, soit au-delà des 24 heures maximum imposées.
Chaque jour, nous continuons à nourrir, chauffer et prendre soins de nos poussins pour peut-être les euthanasier dans les 5 à 6 semaines ? Jamais nous ne les laisserons crever !
Les propriétaires de basses-cours.
Depuis toujours, les poules, canards et autres volailles sont élevées dehors. Aujourd’hui, ces volailles élevées en plein air sont en bonne santé. Pourtant les particuliers sont dans l’obligation de renfermer leurs volailles sous peine de sanctions…
Les consommateurs.
Nos clients sont formidables, sensibles à la qualité de leur alimentation. Ils sont solidaires de notre cause. Mais devront-ils se passer de volailles pendant 8 mois ? Les retrouverons-nous tous l’année prochaine ?
Sur les étals de nos supermarchés, on continue à vendre des volailles et œufs « plein air » ou « bio » Certaines de ces volailles ne sont jamais sorties dehors… N’est-ce pas une véritable supercherie ?
Et puis les consommateurs, les contribuables vont payer la facture de ce dépeuplement massif et des indemnisations à venir. Le « quoi qu’il en coûte », réclamé par certains responsables départementaux pour sauver les emplois dans l’industrie agroalimentaire vendéenne, s’élèvera très certainement à plusieurs milliards d’euros !
Que va coûter également, à l’heure des pénuries mondiales, la destruction de plusieurs millions de volailles saines et propres à la consommation ?
Mais que veut dire volaille plein air ? Est-ce une volaille qui gambade ?
Depuis une dizaine d’année, la pression des attentes sociétales en matière de bien-être animal a poussé les filières industrielles à s’approprier le concept « plein air » en poupe, créant des labels et en imposant une surface minimum par volaille en extérieur (4m²/volaille) dans leur cahier des charges.
L’image est là. Aujourd’hui les œufs étiquetés « plein air », « label rouge » ou « bio » représentent plus de 50% des achats dans la grande distribution, contre 23% en 2003.
Malheureusement, la réalité est très nuancée. La non-prise en compte du comportement naturel des volailles, incompatible avec l’élevage industriel, fait de ces élevages qualifiés de « plein air » une véritable aberration. En effet, on considère que dans ces bâtiments industriels « plein air » accueillant de 3000 à 25000 volailles, la quasi-totalité de l’espace (4m²/poule) n’est pas utilisée.
Séverine Henri, maître de conférence et chercheuse au CNRS en science du comportement animal accuse la forte densité d’individus. «… dans des conditions ou elles sont si nombreuses, cela induit un stress chronique et les comportements des poules sont fortement inhibés et une grande majorité reste à l’intérieur ». Dans les élevages de cette taille, on estime à 3% le nombre de volailles dehors. Ce faible pourcentage s’explique autant par la forte densité des volailles que par la grande dimension des parcours souvent nus. Sans végétation jamais les volailles ne s’aventureront à 400 m d’un bâtiment. Le label Bio n’est pas épargné. On trouve aujourd’hui des bâtiments pouvant loger 12000 poules pondeuses sur des parcours de près de 5 ha (50.000 m²).
Dans nos petits élevages, nous refusons le confinement et nos volailles gambadent.
Nos conditions d’élevage, certainement perfectibles, visent sans concession le bien-être animal. C’est un point cardinal de notre travail.
Quand va-t-on se poser les bonnes questions ?
Il n’est nullement question de faire table rase de la totalité des savoir-faire mais depuis 40 ans, dans certaines régions (comme le Nord-Vendée) un nombre considérable de bâtiments avicoles de 5000, 15000, 30000 volailles a vu le jour. Parallèlement, les densités d’élevage par bâtiment ont augmenté. De nouvelles pathologies ou fragilités multiples sont apparues (motrices, cardiaques, respiratoires…) sans doute liées à la pression sanitaire et à la sélection animale orientée sur les performances économiques.
L’élevage fermier « plein air » qui représente 10% de la consommation de volailles en France (Chambre d’agriculture des Pays de la Loire, Economie et prospective, 06/2020), ne doit pas faire les frais de ce cataclysme qui s’abat aujourd’hui sur la filière avicole industrielle.
Quelle est la limite acceptable ? Un maillage plus aéré sur le territoire ainsi qu'une baisse de la densité dans les élevages ne seraient-ils pas judicieux.
Dans nos élevages en plein air, les volailles sont en bonne santé, il suffit de les voir courir, picorer, grimper pour constater ce qu’est un environnement sain pour leur croissance. Pourquoi remettre en cause un système qui fonctionne ?
La filière avicole, se « tire une balle dans le pied » car tout en fustigeant nos élevages plein air, elle continue obstinément, chaque année, à imposer des mesures drastiques qui s’avèrent inefficaces sur le terrain. La contamination exponentielle et incontrôlable en Vendée le démontre. Pourquoi s’entêter à appliquer les mêmes mesures inefficaces ?
Certains vétérinaires concèdent en sourdine que la crise actuelle est davantage inhérente à la filière industrielle qu’à l’avifaune. Pourquoi ne s’expriment t’ils pas publiquement ? Quels intérêts ont-ils à se taire ?
Ce que nous demandons :
Pour le collectif « Sauve Qui Poule Poitou »
Hubert Anquetil
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